Comment trouver du temps pour une journée de brassage?
Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un des principaux problèmes que j’ai dans le brassage amateur : le temps. En effet, je travaille pour le moment à temps plein : je démarre à 6 heures pour le boulot et rentre généralement vers 19h30 – 20h, y compris certains weekends. Ce qui fait que je n’ai pas beaucoup de temps pour ma passion : le brassage (et mon blog . J’essaie quand même d’en trouver quand je peux une journée de brassage mais celles-ci se font de plus en plus rares. En effet, pouvoir bloquer une journée complète pour brasser devient un luxe.
J’ai donc penser à changer ma manière de brasser afin que celle-ci puisse s’intégrer parfaitement avec ma vie de tous les jours. Je sais que certains d’entre vous ont également des vies chargées, certains m’en ont déjà parlé via email, et ce qui va suivre va probablement vous intéresser.
Bon, évidemment, brasser de la manière qui va suivre n’est pas du tout idéale car on s’expose à plus de risques de rater les brassins si on n’est pas extrêmement prudent mais au moins, cela vous permettra tout comme moi de continuer une passion à côté d’une vie active bien remplie.
Quel est le principe suivi?
Afin de trouver un moyen de continuer à brasser régulièrement, je me suis d’abord dit : qu’est-ce qui me manque le plus? Réponse : du temps. Le brassage prend du temps et malheureusement, je n’ai pas autant de temps sur une journée pour faire tout ça. En tout cas pas aussi souvent que je ne le voudrais.
Attendez… Qu’ai-je dit?
[…] je n’ai pas autant de temps sur une journée pour […]
A partir de cette prise de décision, j’ai passé pas mal de temps à travailler sur la meilleure façon de diviser la journée de brassage afin de diminuer au maximum le risque de foirer ma bière tout en diminuant également au maximum le temps demandé par chaque étape.
Déroulement d’une journée de brassage « Nouvelle méthode »
J’ai divisé ma journée de brassage en 4 étapes. Ceci me permet donc de brasser en semaine après le boulot, en commençant vers 20h30 et finissant généralement vers 23h30 – minuit pour la journée la plus longue. Voyez plutôt les détails.
Premier jour
Le premier jour, je suis plutôt dans les préparatifs. Je prépare déjà mon starter/pied de cuve si celui-ci est nécessaire.
(Pour fabriquer vous même un agitateur magnétique comme celui de la vidéo, cliquez ici)
Ce jour là, je nettoie également tout le matériel qui sera utilisé pour le brassage et je désinfecte le tout.
Durée de cette journée assez courte : maximum 1h30 à 2 heures si vous prenez bien le temps.
Deuxième jour
Les choses sérieuses commencent.
Je pèse tous mes ingrédients et commence déjà à concasser mon malt.
Je profite également de cette journée pour faire bouillir l’eau qui sera utilisée pour le brassage.
ATTENTION : Point d’importance ! Conservez l’eau et le malt dans des endroits appropriés pour la conservation. Surtout le malt concassé qui ne se conserve pas très bien et pas très longtemps !
Durée de cette journée : environ 2 heures pour 4 à 5 kgs de malt/céréales/…
Troisième jour
Ca y est, il est venu le temps du brassage. Cette journée est la plus longue de toutes et concerne le brassage proprement dit.
Ce jour là, vous êtes parti pour l’empâtage, la filtration et le rinçage des drêches. Je ne séparerai pas ces étapes car il est important qu’elles se déroulent l’une après l’autre sans interruption pour que le brassage se passe bien.
Durée de cette journée : comptez 1h30 à 2h pour l’empâtage, et au moins 1h voire même 2 pour la filtration et le rinçage. Cette journée sera la plus longue et peut durer jusqu’à 3h30 – 4 heures. Ces durées valent pour un brassin de 20 litres. Ce sera plus long si vous avez des volumes plus importants.
Quatrième et dernier jour
On arrive au bout ! Le moût sera bientôt mis en fermentation !
Ce dernier jour, vous reprenez le moût de la veille et le mettez à l’ébullition. Le refroidissement doit aussi se faire se jour là car il doit se faire le plus rapidement possible.
Une fois le moût refroidi et mis en cuve de fermentation, ajoutez les levures et c’est parti !
Et après?
Et après, il ne vous reste plus qu’à attendre la fin de la fermentation.
Vous n’avez pas besoin de moi pour trouver le temps pour les étapes suivantes qui en demandent moins
En attendant que votre bière soit prête, pourquoi ne pas en déguster l’une ou l’autre?
Comment se déroule votre journée de brassage?
Laissez moi un commentaire ci-dessous pour me décrire comment vous organisez votre propre journée de brassage. Chacun s’organise différemment et il serait intéressant je pense de pouvoir partager les techniques de chacun. Merci beaucoup à vous pour ce partage !
Bonjour Olivier,
Pour ma part, le brassage, je le fait en 1 journée…mais, je suis à la retraite. Cela ne veut pas dire que pour cela on a plus de temps…de nombreuses activités occupent notre temps, mais le retraité peut se permettre de bloquer une journée complète pour brasser. Je vais commencer mon 4ème brassin d’ici quelques jours pour cette année 2014…A moins que je ne me lance dans une bière de fête…mais je n’en suis pas encore là.
Pour brasser plus souvent, il faut aussi multiplier les cuves de fermentation ou alors, avoir des cuves plus grandes, mais c’est déjà je pense passer à un stade supérieur. Ma « casserole » de cuisson fait 50 litres pour un brassin d’une quarantaine de litres.
le timing 2014 1ère en février, 2ème en juin, 3ème en août. 4ème en octobre….etc…
A votre santé et bonne journée.
Bonjour Armadéo,
Quand je le peux, je préfère également le faire en une journée. Il y a beaucoup moins de risque que cela ne se passe pas bien (infections, mauvaise conservation du malt concassé,…) mais cette technique me permet de faire plus de brassins, en tout cas plus souvent et des bières de style différentes. J’ai 6 cuves de fermentation de 30 à 50 litres pour le moment et jusqu’ici je ne suis jamais arrivé à en avoir plus de 2 en fermentation en même temps. Maintenant, ça tourne beaucoup plus. Je vise le minimum de 1 brassin par mois.
Des cuves plus grandes sont une solution pour plus de bière mais alors on a moins de possibilités de varier les goûts, même en divisant les brassins en plusieurs cuves.
Félicitations pour tes brassins, je vois que tu avance bien !
A bientôt
Olivier
Bonjour Olivier,
Ce post tombe à pic 🙂 C’est exactement le souci que j’ai pour l’instant, çàd trouver le temps pour brasser correctement. Je suis actuellement très partagé pour investir ou non dans un système +- automatique, comme la braumeister… Le gain de temps semble vraiment super, ce que j’en lis pour l’instant, et les paliers parfaitement réglables. Les points faibles seraient un faible rendement, et obligation de brasser la quantité minimale (bon, 20L c’est pas trop, hein ;-))Si qqn a un ou des avis sur cette machine, ils sont les bienvenus !
Bonne journée
Bonjour Rafut,
La braumesteir semble pas mal mais je n’ai jamais eu l’occasion de la tester. Pour ma part, je planche sur un pico plus grande pour le moment (100 litres) avec une bonne partie d’automatisation. Je préfère la faire moi même. J’attend juste que le budget suive pour commander les premières pièces.
Si quelqu’un a des avis sur la braumeister, il ou elle est le bienvenu pour aider Rafut.
Olivier
Bonjour Olivier,
Petite question, pour le brassage (Troisième jour), c’est du mono pallier ?
Bonjour Jean,
Je brasse quasi exclusivement en multi palier mais c’est un choix personnel. Cette technique est évidemment valable en monopalier aussi.
A bientôt
Olivier
Bonjour Olivier,
Ce qui est chronophage pour moi, c’est le nettoyage, et la vaisselle.
Dans ton article, tu désinfectes deux jours avant de brasser. Est-ce correct ? En deux jours, les saletés n’ont pas le temps d’élire à nouveau domicile sur ton matériel ?
Quand à la vaisselle en fin de brassage, tu n’en parles pas non plus. A quel moment tu passes par cette étape chiante et longue ? 🙂
Bonne remarque Stéphane,
Je désinfecte longtemps avant le brassage, c’est vrai, c’est pourquoi cette technique n’est pas idéale si vous avez le temps de brasser tout en une journée. Je stocke dans un endroit propre et je rince juste avant utilisation pour enlever une éventuelle couche de poussière qui se serait installée afin de minimiser le risque.
Je fais la vaisselle lors du dernier jour ou parfois un jour ou deux après, cela dépend de mon humeur du moment :-). C’est évidemment long et fastidieux mais nécessaire effectivement.
A bientôt
Olivier
Bonjour Olivier, merci encore pour ton site et ta précieuse aide.
Après m’être fait les dents sur quelques bières en kit, j’ai décidé de sauter le pas et de passer au tout grain.
Ma vie parisienne bien remplie risque de m’obliger à procéder par étapes, comme tu les as décrites.
J’ai deux questions:
– pour le matériel, j’ai à peu près tout, mais je n’ai pas de refroidisseur (vu leurs prix…), est-ce rédhibitoire?
– pour le filtrage du moût, je n’ai pas bien compris dans ton ebook comment tu procédais pour cette étape: as-tu disposé un filtre ou une passoire dans ta cuve? Ou laisses-tu simplement la couche de drêches faire office de filtre?
Merci!
Bonjour Florent,
Félicitations pour le passage au tout-grain !
– Le refroidisseur est plus pratique mais n’est pas obligatoire. Tu peux trouver dans cet article différentes techniques pour refroidir le moût. Tu peux également trouver quelques méthodes pour monter toi-même ton refroidisseur mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le faire moi-même. Raison pour laquelle, il n’y a pas encore de méthode sur mon blog.
– Pour le filtrage : j’ai un faux-fond qui me permet de filtrer mais surtout de retenir les drêches qui vont agir comme filtre principal. Je parle de ce filtre dans l’ebook concernant le rendement. Tu peux le télécharger gratuitement ici.
A bientôt
Olivier
bonsoir merci cela m’adera beaucoup . où peut on trouvé le houblon pour nos bière en Afrique
Bonjour Olou,
Tu me pose une colle ici. Je ne connais pas de fournisseur en Afrique comme ça. De quel pays viens-tu? Cela a de l’importance également.
Je fais des recherches dès que tu me dis d’où tu viens.
A +
Olivier
Bonjour Olivier
Est-ce que le poids du houblon est le même soit en pellets ou en cônes ? Souvent les recettes de bière mentionnent le poids pour pellets et je viens d’acheter mon houblon en cônes.
Bonjour,
pour ma part j’ai du mal aussi à trouver du temps, et j’ai adapté mon process à cela pour rester sur une (grosse) demi journée.
– le malt je l’achète directement concassé, ça se trouve facilement sur le net.
– je brasse en monopalier en infusion
– j’ai acheté un stérilisateur avec thermostat pour chauffer l’eau sans avoir l’œil dessus.
Mon process, je remplis le stérilisateur et fait chauffer à température voulue en avance, celui ci maintient cette température indéfiniment.
Dès que j’ai un moment, je fait couler l’eau dans ma cuve matière, j’incorpore les grains et laisse infuser 1h30 en remuant deux ou trois fois en contrôlant la température. Pendant ce temps là, j’ai rempli le stérilisateur d’eau et la chauffe se fait seule pour le rinçage.
Jusque là, j’ai passé environ 15 minutes devant mes cuves.
Ensuite filtration, pas plus de 30 minutes en recirculant les premiers litres, et remuant le dessus du gâteau.
Puis ébullition suivant les styles de 70 à 90 minutes en allumant le feu dès le début de la filtration. Et pour finir refroidissement.
J’arrive à caler ça en 5h voire moins
Reste le nettoyage, sur lequel il m’arrive de faire l’impasse quand j’ai vraiment pas le temps, mais je le regrette toujours le lendemain, surtout en été….
Mon prochain projet pour réduire considérablement l’embouteillage: le sodakeg.
Merci pour ta technique. En effet un moyen de diminuer le temps de brassage. Personnellement, je n’aime pas trop le malt déjà concassé car il tient moins longtemps je trouve que le malt à concasser. Mais si tu l’utilises rapidement, cela ne doit pas poser souci.
Bonjour,
Content de te revoir Olivier.
Pour ma part je fais ça en une fois par semaine le jeudi. Il faut dire que je suis en monopalier et que j’ai une petite installation sur mon balcon.
Mais surtout je fini à 16h en semaine donc ma session brassage commence à 16h15 et se finie à 22h.